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Nino Ferrer.
Jeudi 13 Août 2015 à 17:33 Azucena
Le suicide de Nino Ferrer, un autre jeudi, celui du 13 août 1998.
" Né d'un père italien et d'une mère française,
Nino Ferrer a vu le jour le 15 août 1934 à Gênes (Italie) sous le nom d'Agostino Ferrari.
Signe du destin, il passe les premières années de sa vie en Nouvelle Calédonie. La famille s'installe en France en 1947 et inscrit Nino dans les plus grands lycées parisiens.
Après un diplôme d'ethnologie et d'archéologie à l'Université de la Sorbonne,
le jeune homme se tourne vers sa passion, la musique.
Dès 55, il démarre un parcours de guitariste jazz dans les clubs parisiens.
Les débuts sont difficiles. Ses premiers textes, entre blues et gospel, sont refusés et Nino ( bassiste doué) gagne sa vie en accompagnant des artistes plus en vogue à l'époque, dont la chanteuse de jazz Nancy Holloway, "
ainsi que Bill Coleman, Manu Dibango avait été son chef d'orchestre.
"Sa carrière décolle subitementen 1965 avec les titres "Mirza" ou "Les Cornichons".
La France s'emballe pour ce chanteur qui cultive la dérision et un certain iconoclasme.
Il aligne dès lors tube sur tube : "Oh! Hé ! Hein ! Bon !", "Alexandre", "le Téléfon". Sa vie prend un train d'enfer entre les galas et les émissions télévisées.
Très vite, Nino se lasse de ce milieu et d'une notoriété étouffante. D'un caractère entier, ses relations avec le show-biz s'enveniment.
Premier exil en Italie à la fin des années 60.
Nino y signe un titre différent, plus personnel, "Je voudrais être noir".
Puis, c'est dans le Quercy qu'il pose ses valises au début des années 70. S'il ne se montre plus guère, il signe des titres qui marquent le public. En 1972, c'est "La Maison près de la fontaine".
Puis le jackpot survient en 75 avec "Le Sud", chef-d'œuvre de son répertoire."
Avec ces deux derniers titres, depuis 40 ans et plus,
"il avait ouvert la boîte à madeleine de Proust, la nostalgie.
Toute la mélancolie aussi, du temps qui ne dure pas."
En dépit de ces derniers succès, il reste terré dans sa bastide du XVème siècle
avec son épouse Jacqueline, dite Kinou, qu'il épouse en 78.
Dans les années 80, après une ultime tournée en compagnie de Jacques Higelin, ce tendre râleur ne fait plus guère parler de lui.
Il peint beaucoup, apparaît dans une comédie musicale à tendance mystique en 84 ("L'Arche de Noé") et élève ses deux fils, Pierre et Arthur.
On le retrouve en 95 pour un ultime album au titre évocateur "La désabusion" (jeu de mots sur les mots 'désillusion' et 'désabuser'). Il refait un peu de scène entre autres au festival des Francofolies de la Rochelle. Mais il retourne très vite sur ses terres du Quercy pour s'occuper de sa mère, Mounette.
C'est après le décès de cette dernière en juillet dernier,
que Nino Ferrer semble s'être définitivement retranché du monde extérieur pour le quitter violemment
et à tout jamais le jeudi 13 août 98.
(Catherine Pouplain- Pédon)
Bonsoir à tous.
Annie.
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